La musique m’accompagne, elle est là, chaque jour, comme une présence familière qui vibre au rythme de ma vie. Elle ne se contente pas de remplir l’espace sonore, elle danse avec mes souvenirs, ranime des instants oubliés, et tisse des liens invisibles avec les autres. Il y a ces mélodies qui réchauffent les jours froids, ces rythmes qui m’élèvent quand tout semble lourd. Il y a ces paroles qui me parlent, ces basses qui résonnent dans ma poitrine comme un écho à mes émotions. La musique, pour moi, n’est pas un simple objet de consommation. Elle est un voyage, une expérience partagée, une manière d’être au monde. Quand je pense à elle, je vois des moments : des rires échappés lors d’un concert, des frissons à l’écoute d’un morceau en live, des regards complices dans une salle plongée dans l’obscurité. La musique se vit. Elle se ressent à travers le corps, l’esprit, et le lien qu’elle crée entre les êtres.

C’est cette dimension vivante et universelle que je veux explorer par mon mémoire. En questionnant le rapport entre graphisme et musique, je souhaite comprendre comment amplifier ces instants de vie et transformer une simple écoute en une véritable immersion. Qu’il s’agisse de salles de concert, de festivals, de studios d’enregistrement ou d’espaces publics réaménagés, chaque lieu peut devenir un écrin conçu pour magnifier la musique et offrir une expérience unique. Car vivre la musique, c’est l’habiter pleinement. Et c’est cette immersion, ce dialogue entre la musique, l’espace et le graphisme, que je souhaite explorer.
Avant de m’orienter vers le design graphique, j’ai débuté mon parcours en DNMADE Espace, une formation qui a éveillé et approfondi mon intérêt pour l’architecture, les lieux, et leur mise en valeur. Cet attrait pour l’aménagement de l’espace trouve ses origines dans mon enfance, marquée par des moments de création aux côtés de mon grand-père, menuisier de métier. C’est dans son atelier que j’ai appris à manipuler les matériaux et à concevoir des maquettes en bois, donnant vie à des volumes et des espaces imaginés. Ces instants de transmission et de fabrication ont forgé mon regard sur le potentiel expressif des formes et des matières.
Au fil du temps, cette sensibilité pour l’espace s’est enrichie d’une autre passion : la musique. Pour moi, il existe une résonance naturelle entre formes visuelles et sons, une correspondance qui se manifeste dans leurs capacités respectives à évoquer des émotions et des sensations. De la même manière qu’une mélodie peut captiver, une ligne, une courbe ou une composition graphique peut traduire un rythme ou une harmonie. 

Cette relation étroite entre le visuel et le son nourrit ma pratique et ma réflexion.

quand le son devient image 


Fête de la musique 2023, Paris, Undercover

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